Notions générales

Questions de notions générales

  1. À quoi sert la prostate?
  2. Qu’est-ce que le cancer ?
  3. Qu’est-ce que le cancer de la prostate?
  4. Le cancer de la prostate est-il fréquent?
  5. Quels sont les symptômes du cancer de la prostate?
  6. Quels sont les facteurs de risque du cancer de la prostate?
  7. Peut-on prévenir le cancer de la prostate?
  8. Peut-on guérir le cancer de la prostate?
  9. Le cancer de la prostate peut-il disparaître tout seul?
  10. Qui soigne le cancer de la prostate?
  11. Si le cancer est découvert à un stade précoce quels sont les options?
  12. Peut-on prédire le degré d’agressivité du cancer et quelles sont les chances de guérison?
  13. Que sont les métastases?
  14. Y a-t-il un traitement possible si le cancer s’est déjà étendu aux os?

 

  1. À quoi sert la prostate?

    La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin. Elle est située sous la vessie et entoure l’urètre, canal par lequel l’urine et le sperme sont évacués. Le rôle de la prostate est de produire et de stocker le liquide séminal qui, avec les spermatozoïdes produits par les testicules, constitue le sperme.

  2. Ce que la prostate ne fait pas:

    Il existe une légende urbaine à l’effet que la prostate contrôle une bonne partie de l’érection. C’est pourquoi,  bien des hommes qui éprouvent des problèmes érectiles craignent souffrir d’un problème de prostate. En réalité, la prostate participe peu au mécanisme de l’érection. Par conséquent, l’origine du dysfonctionnement érectile se situe ailleurs. Il faut en parler avec son médecin.

  3. Qu’est-ce que le cancer ?

    De façon générale, le cancer est causé par la croissance incontrôlée de cellules anormales. Il peut prendre naissance dans n’importe quel type de cellules d’un organe, d’une glande, des tissus musculaires, du sang et du système lymphatique. En temps normal, les cellules du corps contiennent toutes les informations qui régissent leur développement, leur fonctionnement, leur reproduction et leur mort. Généralement, les cellules fonctionnent bien et le corps reste en bonne santé. Mais il arrive que certaines cellules se comportent anormalement et se multiplient sans arrêt. Elles finissent par former des groupes de cellules qui, après un certain temps forment une masse appelée tumeur. Ce sont ces tumeurs que les médecins peuvent détecter.

  1. Qu’est-ce que le cancer de la prostate?

    Dans le cas du cancer de la prostate, ce sont généralement les cellules sécrétoires qui se dérèglent et se transforment en cellules cancéreuses. Les chercheurs ont identifié deux types de cancer de la prostate : ceux qui progressent lentement et ceux qui sont foudroyants. En réalité, la grande majorité des cancers de la prostate se situent entre ces deux extrêmes : ils évoluent à une vitesse moyenne. Pour le moment, la science ne dispose pas d’outils pour déterminer avec précision le rythme de la progression d’un cancer diagnostiqué chez un individu donné. Il est possible de guérir du cancer de la prostate si la maladie est diagnostiquée à ses premiers stades de développement. Lorsque la maladie a atteint le stade avancé, le traitement peut en soulager les symptômes et prolonger la vie.

  1. Le cancer de la prostate est-il fréquent?

    Oui. Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les Canadiens de sexe masculin, (à l’exclusion du cancer de la peau sans présence de mélanome). En 2011, on estimait à 25 500 le nombre de Canadiens ayant reçu un diagnostic de cancer de la prostate et à 4 100 le nombre de ceux qui en sont décédés. Chaque jour, 70 canadiens, en moyenne, reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate. Chaque jour, 11 Canadiens en moyenne meurent des suites de cette maladie. Un homme sur 7 risque d’avoir un cancer de la prostate au cours de sa vie et un homme sur 28 en mourra.

    • Légende urbaine : le cancer de la prostate ne tue pas! FAUX. Bien des hommes, lorsqu’ils apprennent qu’ils ont un cancer de la prostate, se disent : “ Ça aurait pu être pire. C’est un cancer dont on ne meurt plus.” Erreur! Cette maladie est toujours une cause de mortalité importante. Cela dit, au Canada, les maladies cardiovasculaires et le cancer du poumon continuent à faire davantage de victimes chez les hommes.
  1. Quels sont les symptômes du cancer de la prostate? 

    Le cancer de la prostate se développe en silence! Dans la majorité des cas, un homme peut vivre avec cette maladie sans se douter de rien jusqu’à ce qu’elle soit détectée par hasard. En fait, 80% des cancers de la prostate sont découverts de façon fortuite au cours d’un examen de routine. Ils n’ont pas alors commencé à provoquer des symptômes et les hommes se sentent tout à fait bien. Parfois, la maladie en est à ses débuts, parfois elle est assez avancée. À ses débuts, la maladie est généralement asymptomatique. Il arrive parfois que la tumeur grossisse dans la prostate et comprime l’urètre, ce qui nuit à la miction. Le cancer peut alors provoquer des symptômes au niveau de l’appareil urinaire («prostatisme») :difficulté à déclencher la miction (à commencer à uriner)·difficulté à cesser la miction (goutte à goutte en fin de miction)·  diminution de la force du jet urinaire (jet faible, intermittent)· sensation de mal vider la vessie·  urgent besoin d’uriner·  mictions fréquentes le jour et la nuit La tumeur ne cause pas de douleur à la prostate proprement dite. Elle peut uniquement causer des symptômes urinaires. N.B. Il ne faut pas perdre de vue que tous ces symptômes sont généralement causés par un grossissement bénin de la prostate qui survient avec l’âge, c’est l’hypertrophie bénigne de la prostate et non pas un cancer de la prostate. Ces symptômes peuvent également être causés par d’autres problèmes liés à l’appareil urinaire. Il est important de consulter un médecin pour en avoir le cœur net.

Légende urbaine :
je souffre de problèmes urinaires, alors j’ai probablement un cancer de la prostate. FAUX. La très grande majorité des patients qui ont du mal à vider leur vessie – ce que l’on appelle prostatisme – ne souffrent pas d’un cancer de la prostate, mais plutôt d’une hypertrophie bénigne de la prostate.

  1. Quels sont les facteurs de risque du cancer de la prostate?

    Les connaissances actuelles sur les facteurs de risque du cancer de la prostate sont encore incomplètes. L’âge et les antécédents familiaux sont les plus importants facteurs de risque. L’alimentation et d’autres facteurs environnementaux peuvent également y contribuer. L’âge : le cancer de la prostate est associé au vieillissement. En général, il affecte les hommes de plus de 50 ans et sa prévalence augmente avec l’âge. La plupart des hommes chez qui on diagnostique un cancer de la prostate ont plus de 65 ans. Il est extrêmement rare qu’il survienne avant l’âge de 40 ans (moins de 1% des cas); lorsque cela arrive, c’est habituellement en raison de facteurs génétiques.

  • La génétique : Même si 85% des cancers de la prostate ne sont pas héréditaires, il est néanmoins probable que des gènes soient associés à leur développement. Les chercheurs ignorent encore beaucoup de choses à propos de ces gènes, mais ils savent qu’ils affectent la façon dont le cancer s’installe et progresse. On espère qu’on pourra un jour établir le profil génétique des personnes atteintes afin de mieux cibler les efforts de dépistage.
  • Les antécédents familiaux : les hommes qui ont des cas de cancer de prostate dans leur famille y sont plus exposés que les autres et, en général, le cancer risque de se déclarer un peu plus tôt chez eux.
  • On a établi que cette prédisposition familiale – donc héréditaire – ne serait en cause que dans environ 15% des cas de cancer de la prostate. À la fois la génétique et l’environnement jouent un rôle dans le développement du cancer de la prostate.
  • Les races, les populations et le milieu de vie : Le cancer de la prostate est plus fréquent au Canada. aux États-Unis, dans le nord de l’Europe et en Australie. Sans que l’on sache exactement pourquoi, les hommes d’origine afro-américaine présentent le taux le plus élevé au monde et un certain nombre d’entre eux développent la maladie avant l’âge de 50 ans.
  • Le milieu et les habitudes de vie semblent être des facteurs importants. Les scientifiques ont remarqué que les Japonais établis en Amérique du Nord depuis au moins une génération courent les mêmes risques que les Nord Américains de souche.
  • L’alimentation : Il existe un lien entre la consommation de matières grasses animales (particulièrement les gras polyinsaturés) et le risque de cancer de la prostate. Par ailleurs, d’autres études montrent qu’une ingestion importante de viande rouge augmente, elle aussi, les risques de développer un cancer de la prostate.
  • Les infections et inflammations chroniques : Les inflammations et les infections chroniques jouent un rôle dans de nombreux cancers et de plus en plus de données permettent de penser qu’un processus similaire est peut-être impliqué dans le cancer de la prostate. Des études ont montré que le risque de cancer de la prostate est plus élevé chez les hommes qui ont des antécédents d’infection transmissible sexuellement et chez ceux qui ont des antécédents de prostatite.
  • Les hormones mâles : Une prostate qui n’est pas exposée à des hormones mâles ne développe pas de cancer. Des études ont également établi que le blocage de la testostérone fait régresser un cancer de la prostate. Malheureusement aucun lien clair n’a été établi entre le taux sanguin d’hormones mâles et le cancer de la prostate.
  • Ce qu’il faut retenir : Il n’y a pas de cause unique du cancer de la prostate La génétique et l’environnement jouent un rôle dans le développement du cancer de la prostate La plupart des cancers résultent de multiples facteurs de risque Des hommes qui ne présentent aucun facteur de risque peuvent développer un cancer de la prostate

 

Le tableau ci-dessous résume les facteurs de risque
associés et non associés au cancer de la prostate

  1. Peut-on prévenir le cancer de la prostate?

    Pour l’instant, rien n’est prouvé en matière de prévention du cancer de la prostate.

  1. Peut-on guérir le cancer de la prostate?

    Oui. Si le cancer est découvert suffisamment tôt, s’il reste confiné à la prostate et s’il est traité en temps opportun.

  1. Le cancer de la prostate peut-il disparaître tout seul?

    La réponse est non.

  1. Qui soigne le cancer de la prostate?

    Ce sont habituellement des urologues et des radio-oncologues qui traitent le cancer de la prostate une fois que le diagnostic a été posé. Si des métastases sont présentes, particulièrement quand on utilise la chimiothérapie, un oncologue médical se joint souvent à ces professionnels de la santé. De plus, l’équipe de soins qui accompagnent le patient (composée du médecin de famille, d’infirmières, de technologue en radio-oncologie et de bénévoles) est là pour le réconforter et le soutenir.

  1. Si le cancer est découvert à un stade précoce quels sont les options?

    Si le cancer est localisé dans la prostate et y est limité, il est très probable qu’il peut être guéri et les patients auront alors plusieurs options. Le traitement dépendra de l’agressivité du cancer ainsi que de l’âge du patient, de son espérance de vie et de ses préférences. Les options sont la surveillance active, l’intervention chirurgicale et la radiothérapie.

  1. Peut-on prédire le degré d’agressivité du cancer et quelles sont les chances de guérison?

    Les médecins ne peuvent prédire avec précision le degré d'agressivité d’un cancer nouvellement diagnostiqué ni son risque de progression. Ils disposent cependant de certains outils pour évaluer le niveau de risque auquel le patient est exposé et les aider à guider le patient.

  1. Que sont les métastases?

    Ce sont des cellules malignes de tumeurs cancéreuses qui immigrent dans les tissus ou les organes avoisinants. Elles peuvent même se propager dans l’ensemble du corps en empruntant, par exemple, la circulation sanguine ou lymphatique. Dans le cancer de la prostate, les sites les plus fréquents des métastases sont les ganglions et les os.

  1. Y a-t-il un traitement possible si le cancer s’est déjà étendu aux os?

    Oui. Il y a toujours de l’espoir, même au stade le plus avancé du cancer de la prostate. Bien qu’à ce stade on ne puisse pas s’attendre à une guérison, il est possible, grâce à l’hormonothérapie, de vivre pendant plusieurs années  avec une très bonne qualité de vie.  La recherche continue à améliorer l’espérance de vie et la qualité de vie des patients.